Tous les jours les moyens de communication relaient les dommages causés à notre environnement par le comportement humain. Des oiseaux de mer étouffés par le plastique ou empoisonnés par les hydrocarbures, des tortues rares mortes pour avoir ingéré des kilos de pièces de monnaie lancées par les touristes, des dizaines de milliers d’hectares de forêt vierge détruits chaque jour pour cultiver du maïs pour bio-carburants, des glaciers qui disparaissent, des ouragans qui se multiplient… Où que l’on regarde, nous sommes en train de détruire notre planète au nom de la consommation éphémère et de l’argent facile.
Ce que même des personnages très en vue entérinent, en détruisant même, au nom du profit, les mesures prises par leurs prédécesseurs.
C’est une vision – hélas! – étriquée et à court terme qui, malheureusement, est encore partagée par une grande majorité des gens.
De plus en plus, toutefois, des voix se lèvent contre ce mode de vie jetable.
D’autres y voient des opportunités
Mais beaucoup ne se sentent pas concernés par tous les déchets non dégradables qui sont abandonnés un peu partout.
Si nous voulons survivre il faut réagir: ça ne servira pas à grand-chose d’avoir plus d’argent dans nos poches (pour en faire quoi? assouvir notre soif de consommation, qui ne profite qu’aux «happy few»?) si notre qualité de vie continue à se dégrader, car le mode de vie que nous avons adopté favorise les maladies du métabolisme, les allergies, les tumeurs.
Sans vouloir pousser si loin que les Amish, qui restent ancré dans leur mode de vie du XVIIIe siècle, ni même démoniser le pétrole et ses dérivés (dont beaucoup sont très utiles), il est tout à fait possible de vivre – et de bien vivre – d’une manière plus respectueuse de la nature en évitant de contribuer à la dégradation générale.
En général, cela revient même à faire des économies, ce qui de nos jours est plutôt bienvenu.
Internet est plein de suggestions, voire d’injonctions : il ne faut pas faire ceci, il faut faire cela – c’est souvent tout ou rien. Or, pour qu’un élan vers une meilleure utilisation des ressources à notre disposition ne s’essouffle au bout de quelques semaines, voir de quelques jours, l’effort que nous faisons doit être progressif, personnalisé et tenir compte de notre mode de vie et de notre emploi du temps.
Que pouvons-nous faire, concrètement ?
- Recycler: ceux d’entre nous qui boivent des sodas peuvent recycler les bouteilles vides en arrosoirs (en perçant quelques trous dans la capsule, par exemple), en plantoir à réserve d’eau, les remplir de produits de nettoyage ou de boissons faits maison ou en découper deux pour réaliser une boîte pour y conserver des pâtes, du riz ou des haricots (cette liste est loin d’être exhaustive!); les boîtes de crème glacée protègent efficacement les restes de repas; les couverts usagés font d’excellentes étiquettes pour les plantes du jardin…
- Remplacer: notre stock de boîtes à frigo ou congélateur n’est pas éternel et tôt ou tard nous devons songer à en remplacer. C’est l’occasion de passer au verre, matériau inerte recyclable à l’infini: on peut réutiliser les bocaux de conserves et les bouteilles vides – les plus pratiques sont celles à large embouchure, comme celles du lait ou de certains jus de fruits -, et acheter des boîtes à couvercle pour y conserver le rôti ou la salade (il en existe aussi en acier inox qui sont excellentes et incassables, mais en général plus chères et elle ne peuvent pas aller au micro-ondes).
Nous pouvons aussi éviter certaines utilisations du plastique jetable en couvrant nos plats avec un couvercle en métal ou en silicone, une assiette renversée ou un torchon ciré fait maison ou en renonçant à faire emballer nos valises dans des km de plastique lorsque nous partons en avion: une bonne fermeture à combinaison ou un cadenas (et la précaution élémentaire de garder les objets et documents de valeur près de soi) seront suffisants pour les voleurs occasionnels – que le plastique n’arrêtera en aucun cas – et de toute façon la douane les ouvrira. - Changer nos habitudes : au lieu d’acheter des boissons en bouteille plastique achetons-les en bouteille de verre. Réutilisons nos sacs et, si possible, achetons en vrac en ensachant les produits dans des sachets en mousseline ou tulle.
Ce sont de petits changements qui ne sont pas difficiles à faire, mais, voilà: comme a dit Neil Armstrong, «un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour l’humanité».